(Le Floridien) – Un vent d’espoir souffle de nouveau sur Haïti avec l’arrivée d’un nouveau contingent de policiers kenyans, venus renforcer la Mission Multinationale de Sécurité (MSS). Ce mercredi 15 janvier, un avion en provenance du Kenya a atterri à l’aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince, transportant au moins 300 agents mobilisés pour appuyer les forces de l’ordre locales dans la lutte contre l’emprise des gangs armés.
La réception de ces troupes s’est déroulée en présence de plusieurs figures de premier plan du gouvernement haïtien et de la communauté internationale. Fritz Alphonse Jean, Conseiller du Président, Rameau Normil, Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti (PNH), et Mario Andrésol, Secrétaire d’État à la sécurité publique, ont marqué de leur présence cet événement stratégique. Aux côtés des diplomates américains et canadiens, ils ont salué cette nouvelle vague de renforts, perçue comme une avancée cruciale dans la quête de stabilité du pays.
Une opération sous haute attente
En acceptant de prendre la tête de cette mission multinationale, le Kenya s’affirme comme un acteur clé dans la sécurisation d’Haïti. Ce déploiement, qui porte à plusieurs centaines le nombre de policiers kenyans déjà présents sur le terrain, s’inscrit dans une dynamique de reconquête des territoires perdus face aux bandes criminelles qui sévissent depuis trop longtemps.
Le journal américain Miami Herald avance un chiffre plus précis de 217 policiers kenyans débarqués ce jour-là, tandis que des sources locales parlent d’un effectif dépassant les 300 agents. Quoi qu’il en soit, leur présence nourrit les espoirs d’une population exaspérée par l’insécurité et assoiffée de justice.
Si les attentes sont immenses, le défi l’est tout autant. Les Haïtiens espèrent voir ces interventions militaires aboutir à des opérations décisives pour neutraliser les chefs de gangs et rétablir l’ordre dans les quartiers où l’État a perdu le contrôle. Dans les rues de Port-au-Prince, les murmures d’inquiétude coexistent avec un regain de foi en l’avenir : cette mission pourra-t-elle réellement inverser la spirale de violence ?
Pour l’instant, Haïti observe, retient son souffle et espère. L’heure de la reconquête a peut-être enfin sonné.