(Le Floridien) — Un homme de l’Indiana récemment gracié par l’ancien président Donald Trump a été abattu par un policier lors d’un contrôle routier, seulement cinq jours après avoir retrouvé sa liberté.
Matthew Huttle, 42 ans, originaire de Hobart, a été tué dimanche lors d’une altercation avec un adjoint du shérif du comté de Jasper qui l’avait arrêté sur la route d’État 14, près de la ligne du comté de Pulaski, selon la police d’État de l’Indiana. L’officier aurait tenté de l’arrêter, entraînant une confrontation qui a conduit au tir mortel de l’agent.
« Nos condoléances vont à la famille du défunt, car toute perte de vie est un traumatisme pour ceux qui étaient proches de M. Huttle », a déclaré le bureau du shérif du comté de Jasper dans un communiqué de presse.
La police d’État a révélé que Huttle aurait eu une arme à feu à l’intérieur de son véhicule, bien que les circonstances exactes de son arrestation et des tirs n’aient pas encore été précisées. Une enquête est actuellement en cours, menée par la police d’État de l’Indiana avec l’assistance du bureau du shérif du comté de Jasper.
Matthew Huttle avait été gracié par Donald Trump le 20 janvier, effaçant une condamnation pour délit mineur liée à son implication dans l’émeute du Capitole du 6 janvier 2021. Il avait été condamné à six mois de détention en 2023 après avoir plaidé coupable d’intrusion dans un bâtiment restreint et avait été libéré en juillet 2024.
Huttle faisait partie des quelque 1 500 personnes inculpées pour les événements du 6 janvier qui ont bénéficié de la clémence de Trump. Il s’était rendu à Washington, D.C., en 2021 avec son oncle pour assister au discours de Trump précédant l’attaque du Capitole. Il était resté à l’intérieur du bâtiment pendant 16 minutes et avait filmé la scène.
Son avocat de l’époque, Andrew Hemmer, avait déclaré dans un dossier judiciaire que Huttle s’était rendu au rassemblement pensant qu’il s’agirait d’un moment historique et qu’il n’avait rien de mieux à faire après sa sortie de prison pour une infraction de conduite. « Il n’est pas un fervent partisan d’une cause politique », avait insisté son avocat.
