(Le Floridien) — Alors que l’année 2025 vient à peine de débuter, les États-Unis ont déjà enregistré plusieurs incidents aériens, dont certains particulièrement graves. Le dernier en date, une collision entre deux avions à l’aéroport international de Seattle-Tacoma le 5 février, bien que sans conséquence majeure, s’ajoute à une série d’événements qui suscitent des interrogations sur la sécurité aérienne dans le pays. Sommes-nous face à une simple coïncidence ou à des failles structurelles préoccupantes ?
L’incident de Seattle-Tacoma s’est produit dans une zone non contrôlée par le trafic aérien, selon l’Administration fédérale de l’aviation (FAA). Lors de l’accident, l’aile droite d’un avion de Japan Airlines a heurté la queue d’un appareil de Delta Airlines, qui s’apprêtait à décoller pour le Mexique avec 142 passagers à bord.
Si cet événement n’a fait aucun blessé et a uniquement entraîné une suspension temporaire des vols, il met néanmoins en lumière les risques liés aux opérations au sol et aux défis de coordination dans les aéroports les plus fréquentés des États-Unis.
Une série d’incidents qui interpelle
Cette collision s’ajoute à quatre autres incidents recensés aux États-Unis depuis le début de l’année, dont certains beaucoup plus inquiétants.
Parmi eux, le plus tragique s’est déroulé près de Washington D.C., le 29 janvier, où un avion de ligne et un hélicoptère sont entrés en collision en plein vol, provoquant la mort de 67 personnes. Cet accident, le plus meurtrier depuis des années aux États-Unis, a relancé les débats sur la gestion du trafic aérien et la nécessité d’un renforcement des protocoles de sécurité.
Le 31 janvier, un avion médical Learjet 55 s’est écrasé dans un quartier résidentiel de Philadelphie peu après son décollage de l’aéroport de Northeast Philadelphia. L’accident a causé la mort des six personnes à bord, dont une patiente pédiatrique de 11 ans et sa mère, ainsi qu’une personne au sol. De plus, 24 personnes ont été blessées, certaines grièvement, et plusieurs habitations ont été détruites ou endommagées par l’explosion et l’incendie qui ont suivi.
Problème moteur sur un vol United Airlines : Le 4 février, les passagers et l’équipage du vol United 1382 ont été évacués à l’aéroport George Bush Intercontinental de Houston en raison d’un “problème moteur signalé”, selon la FAA.
Incident à bord du vol Delta 2090 : Le 5 février, un vol Delta reliant JFK (New York) à Orlando avec 158 passagers à bord a dû être dérouté vers Raleigh après qu’un “odeur inhabituelle” ait été détectée dans la cabine. L’origine de cette odeur reste inconnue, mais l’équipage a jugé nécessaire de modifier l’itinéraire du vol par précaution.
Le ciel américain est-il toujours sûr ?
Bien que l’aviation américaine soit l’une des plus réglementées et surveillées au monde, la multiplication des incidents en seulement un mois et demi pourrait ébranler la confiance des passagers et susciter plusieurs questions :
Les infrastructures aéroportuaires sont-elles toujours adaptées à la densité du trafic aérien ?
Assiste-t-on à une augmentation des erreurs humaines dans un contexte de surcharge de travail des contrôleurs aériens et des pilotes ?
Les protocoles de sécurité doivent-ils être révisés pour éviter d’autres drames ?
Faut-il s’inquiéter avant de prendre l’avion aux États-Unis ?
Les experts en aéronautique rappellent que l’avion demeure le moyen de transport le plus sûr, avec des millions de vols effectués chaque année sans incident majeur. Toutefois, l’accumulation d’événements récents, du plus bénin au plus dramatique, incite les autorités à réévaluer les dispositifs de sécurité.
Alors que les enquêtes se poursuivent, une question essentielle reste en suspens : cette série d’incidents est-elle une simple coïncidence ou révèle-t-elle des failles plus profondes dans le ciel américain ? Les prochains mois seront déterminants pour apporter des réponses et rassurer les voyageurs.