(Le Floridien) – Il est scandaleux d’apprendre que 35.000 bouteilles de soda importées d’Haïti ont été détruites simplement parce que leur étiquette contenait le mot “Champagne”. Cette histoire illustre parfaitement le protectionnisme sous-jacent qui continue de paralyser le développement économique des pays moins favorisés. En effet, les pays occidentaux déploient une armada de tactiques sournoises pour barrer la route aux produits des pays en développement, sous le déguisement de “règles de l’appellation” et autres “normes de qualité”.
Le port du Havre, qui voit transiter chaque année plus d’un milliard de bouteilles, est devenu le théâtre d’un acte de censure flagrant. Là, des milliers de bouteilles de soda portant fièrement le nom de “Couronne Fruit Champagne” ont été impitoyablement éliminées. Leur crime ? Avoir osé porter le nom “champagne” sur leur étiquette, un terme que le Comité interprofessionnel du vin de champagne semble vouloir protéger à tout prix.
Il est révoltant de constater à quel point ces politiques protectionnistes sont hypocrites. Quand il s’agit de protéger leurs propres intérêts, les pays occidentaux mettent en avant la nécessité de préserver la “qualité” et l'”authenticité”. Cependant, ils semblent oublier que ces normes ne sont souvent que des obstacles déguisés visant à freiner la concurrence des pays en développement.
Et qu’en est-il de la destruction totale de ces 35.000 bouteilles de soda ? C’est un gaspillage inacceptable de ressources et une perte économique significative pour le producteur haïtien. Dans un monde où la durabilité et le respect de l’environnement sont cruciaux, cette destruction massive est inexcusable. La justice aurait dû s’évertuer à trouver un accord amiable, ou tout du moins avertir le producteur pour qu’il puisse changer les étiquettes sur les bouteilles destinées au marché Français.
À noter que les bouteilles incriminées font partie de la catégorie soda et non alcool, ce qui rend cette décision judiciaire encore plus incompréhensible.