(Le Floridien) — Alix Didier Fils-Aimé, nouvellement nommé Premier ministre d’Haïti par le Conseil présidentiel de transition en succession de Garry Conille, est un homme d’affaires chevronné dont la carrière s’ancre dans le secteur privé haïtien. Né le 14 novembre 1971, il est titulaire d’un diplôme en gestion des entreprises, avec une spécialisation en finance, obtenu à l’Université de Boston, un parcours académique qui a servi de tremplin à ses nombreuses contributions au développement économique du pays.
Avant d’être choisi pour diriger le gouvernement de transition, Fils-Aimé a occupé des fonctions influentes, notamment en tant que président du Conseil d’administration de la Chambre de commerce et d’industrie d’Haïti (CCIH) et de la Chambre de commerce et d’industrie de l’Ouest (CCIO). Il est également membre fondateur de l’Association haïtienne des entreprises de technologies de l’information et de la communication (AHTIC), un organisme dédié à la modernisation économique par le biais de la technologie.
En mai 2024, la Chambre américaine de commerce en Haïti (AmCham) l’a désigné comme candidat pour le poste de Premier ministre, un choix qui symbolise la confiance du secteur privé en sa capacité à représenter leurs intérêts au sein du gouvernement de transition. Son leadership est vu comme un atout pour une nation en quête de stabilité.
Bien que son expérience reste majoritairement ancrée dans le domaine entrepreneurial, Fils-Aimé a tenté de se frayer un chemin en politique. En 2015, il s’est présenté aux élections sénatoriales sous la bannière de la plateforme Vérité, bien que cette tentative n’ait pas abouti. Aujourd’hui, sa mission en tant que chef du gouvernement est d’autant plus critique, car il hérite d’un pays qui cherche à retrouver l’ordre démocratique dans un contexte sécuritaire extrêmement tendu.
Alix est le fils d’un homme politique qui a été emprisonné sous Jean-Claude Duvalier avant de devenir député de 1995 à 1999. D’autres membres de sa famille, originaire de Port-au-Prince, ont investi dans l’économie. Dans son discours d’installation, le nouveau Premier ministre a déjà exprimé son intention de restaurer la sécurité et de conduire Haïti vers des élections transparentes. Dans une déclaration poignante, il a appelé la nation haïtienne, incluant sa diaspora, à soutenir cette mission : « Nous rappelons à tous les Haïtiens, hommes et femmes, du pays et de la diaspora, que le devoir du gouvernement est d’organiser des élections qui ne seront pas contestées. Tout le monde doit aider. »
En somme, Alix Didier Fils-Aimé incarne l’espoir d’un renouveau dans un contexte où le dialogue entre le secteur privé et la sphère politique est crucial pour sortir le pays de la crise. Sa nomination suscite des attentes élevées et une responsabilité immense, celle de guider Haïti vers la stabilité et la reconstruction démocratique.
