(MIAMI) — L’affaire impliquant Baltasar Engonga, Directeur général de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF) de Guinée équatoriale, éclabousse le sommet de l’État de ce pays d’Afrique centrale et expose les rouages d’un système où les frontières entre pouvoir et vie privée sont dangereusement floues. Baltasar est impliqué dans la diffusion de vidéos compromettantes de ses ébats avec des femmes influentes – dont certaines appartiennent à la famille présidentielle, y compris la sœur du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, l’épouse du chef de la police et les épouses de plusieurs ministres du gouvernement. Ce scandale soulève des questions troublantes sur l’abus de pouvoir et le contrôle exercé au sein des cercles élitaires.
Déjà sous enquête pour fraude, les perquisitions au domicile et dans le bureau de Baltasar ont permis la saisie de vidéos où on le voit dans des scènes intimes avec les épouses de plusieurs hauts fonctionnaires. Certaines de ces femmes semblent conscientes que leur liaison est filmée, soulevant des questions sur la dynamique de pouvoir en jeu et sur la confiance que Baltasar a su inspirer pour se positionner en figure d’autorité et de charisme.
Comment le célèbre a-t-il pu ‘backchater’ toutes ces femmes de l’élite du pays
En tant que Directeur général de l’ANIF, Baltasar Engonga jouissait d’un accès privilégié à des informations sensibles et de contacts au plus haut niveau. Cet homme de 54 ans, bien intégré dans les cercles les plus exclusifs de l’État, était donc en mesure de manipuler des détails personnels confidentiels pour gagner une emprise psychologique sur ses potentielles conquêtes. Pour celles-ci, le pouvoir et l’influence de Baltasar représentaient une promesse de protection et d’avantages, financiers ou politiques, et un accès à des privilèges bien souvent réservés aux hautes sphères du gouvernement.
Comment Baltasar a-t-il pu ‘backchater’ des femmes mariées, influentes et au cœur de l’élite politique équato-guinéenne ? Sa position de pouvoir et de discrétion supposée le rendait séduisant aux yeux de certaines femmes, pour qui il incarnait le charisme et le succès. En cultivant probablement une réputation de discrétion, il rassurait ces personnalités influentes, prêtes à lui accorder leur confiance en dépit des risques. Cependant, cette confiance initiale a été trahie, éclatant au grand jour par la diffusion de vidéos explicites et compromettantes.
Baltasar aurait également laissé entrevoir des avantages sociaux ou financiers pour celles qui se rapprochaient de lui, une offre tentante pour des femmes déjà plongées dans un environnement où rivalités et luttes d’influence sont monnaie courante, comme c’est souvent le cas en Haïti. Certaines d’entre elles pouvaient aussi être vulnérables émotionnellement ou en quête d’échappatoire à des mariages compliqués, un contexte exploité par Baltasar pour solidifier son contrôle.
L’affaire du célèbre Baltasar Engonga expose la fragilité de l’intégrité des institutions en Guinée équatoriale, où le scandale a provoqué des ondes de choc parmi les familles influentes et le grand public. En suivant de près l’actualité récente dans ce pays africain, on constate que la révélation des vidéos a non seulement ébranlé des foyers, mais a également provoqué des tensions dans les hautes sphères de l’administration, en particulier parmi les responsables de la sécurité et les membres de la famille présidentielle. Ce scandale dévoile un réseau de compromissions et d’abus, mettant en lumière l’étendue de l’influence exercée par Baltasar au sein des cercles de pouvoir.
Risques potentiels de transmission de maladies sexuellement transmissibles
Il est à noter que dans de nombreuses vidéos circulant sur les réseaux, le célèbre Baltasar n’utilise pas de préservatifs lors de ses actes sexuels. Le procureur général de Guinée équatoriale, Nzang Nguema, a réagi en déclarant que, bien que les relations consensuelles ne constituent pas un crime selon la loi, cette affaire présente des risques pour la santé publique, en particulier en ce qui concerne la possible transmission de maladies sexuellement transmissibles. La nécessité de créer un environnement où les victimes d’abus peuvent s’exprimer librement a également été soulignée. Par ailleurs, des fonctionnaires impliqués dans des actes sexuels au sein des ministères ont été suspendus, dans le cadre d’une politique de « tolérance zéro » envers les comportements compromettant la confiance du public.
Suite au scandale sexuel impliquant Baltasar Ebang Engonga, un haut fonctionnaire de la Guinée équatoriale, le vice-président a annoncé via son compte X l’installation de caméras de surveillance dans tous les bureaux des organes de l’État.
Surnommé « Bello », marié et père de 6 enfants, Baltasar Engonga semble incarner le profil d’un manipulateur habile, capable d’adapter son comportement pour séduire et exploiter des personnes influentes. En usant de son charisme, de son autorité et de sa position stratégique, il aurait instauré des relations de confiance qu’il a ensuite trahies pour renforcer son emprise. La diffusion de ces vidéos pourrait également être perçue comme un acte de provocation ou de prise de pouvoir symbolique, une façon de démontrer son influence.
Cette affaire met en lumière l’abus de pouvoir et la fragilité des frontières entre la sphère publique et la sphère privée dans les plus hautes instances de l’État en Guinée équatoriale. Elle révèle les vulnérabilités et les failles au sein des cercles de pouvoir, où la quête de contrôle personnel l’emporte parfois sur l’éthique publique. Les répercussions sociales, familiales et institutionnelles de ce scandale sont immenses et remettent en question l’intégrité de certains dirigeants influents, laissant planer des doutes sur la stabilité même de l’administration publique du pays.
L’affaire Baltasar en Guinée équatoriale est pour les Haïtiens un scénario bien familier, un “film déjà vu” dont les épisodes se succèdent depuis des décennies dans leur propre pays. De l’abus de pouvoir à l’exploitation de relations intimes pour asseoir son influence, en passant par des scandales où les élites se retrouvent au centre de révélations embarrassantes, ce type de drame politique et social est tristement courant en Haïti. Là-bas, les figures d’autorité profitent régulièrement de leur statut pour manipuler et séduire, créant des réseaux de loyautés intimes et compromettantes qui finissent souvent par éclater publiquement, mais toujours sans suite sur le plan administratif et judiciaire. Pour de nombreux Haïtiens, cette affaire ne fait qu’illustrer une réalité qu’ils connaissent bien : celle d’un système où vie privée et privilèges publics se mêlent dangereusement, dévoilant un jeu de pouvoir aux conséquences aussi complexes que prévisibles.
Dessalines Ferdinand, Le Floridien