(Le Floridien) — La Bolivie a été le théâtre d’un nouveau drame routier ce lundi, alors qu’un bus de passagers a plongé dans un ravin de 800 mètres de profondeur près de la ville de Yocalla, dans le sud du pays. Le bilan provisoire fait état d’au moins 30 morts, selon les autorités locales.
« Nous avons recensé au moins 30 corps qui sont en cours de transfert vers la morgue », a déclaré le colonel Víctor Benavides, porte-parole de la police, à l’Agence France-Presse (AFP).
L’accident s’est produit sur une route sinueuse et dangereuse reliant les villes de Potosí et Oruro. Cette voie, longeant un précipice abrupt, est connue pour sa difficulté de circulation, notamment en raison de son étroitesse et du manque d’infrastructures de sécurité.
Selon la chaîne d’information bolivienne Unitel, au moins 15 personnes ont été blessées dans la catastrophe, certaines se trouvant dans un état critique. Le nombre exact de passagers présents à bord du véhicule n’a pas encore été confirmé par les autorités.
Un excès de vitesse en cause ?
Les premières analyses des enquêteurs pointent vers une vitesse excessive comme facteur déterminant du drame. « Le chauffeur n’a pas pu maîtriser le véhicule », a précisé le colonel Benavides, laissant entendre que l’autocar aurait dévalé dans le vide après une perte de contrôle sur cette route escarpée.
Les blessés ont été transportés en urgence vers un hôpital voisin, où certains luttent pour leur survie.
Une série noire sur les routes d’Amérique latine
Ce drame survient une semaine seulement après une catastrophe similaire au Guatemala, où un bus surchargé a chuté dans un ravin dans le département de Huehuetenango, coûtant la vie à 54 personnes et faisant de nombreux blessés. Comme en Bolivie, l’excès de vitesse et la vétusté des infrastructures routières avaient été pointés du doigt par les enquêteurs.
L’Amérique latine, où de nombreuses routes serpentent à travers des reliefs montagneux escarpés, est régulièrement endeuillée par des accidents de ce type. La vétusté des véhicules, le non-respect des limitations de vitesse et l’insuffisance des contrôles de sécurité continuent de faire des routes de la région l’une des plus meurtrières au monde pour les transports collectifs.
Alors que les autorités boliviennes s’efforcent de clarifier les circonstances de ce drame, cette nouvelle tragédie vient une fois de plus souligner l’urgence d’une amélioration des infrastructures routières et d’une réglementation plus stricte pour éviter d’autres pertes humaines sur les routes d’Amérique du Sud.