Friday, September 20, 2024

Bonne et joyeuse année 2021 à nos fidèles lecteurs

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L’année que nous venons de passer a été particulièrement éprouvante pour un grand nombre d’entre nous. Physiquement, mentalement, émotionnellement, spirituellement, économiquement, tout le monde a été affecté d’une manière ou d’une autre. Nombreuses sont les familles de notre communauté qui ont connu des décès inattendus. À eux, nous nous adressons nos condoléances les plus sincères pour la perte d’êtres chers. Malheureusement, nous sommes confrontés à une maladie sournoise qui tue à l’aveugle et choisit ses victimes au hasard. Personne ne peut dire qu’il est à l’abri. Pour preuve, même les personnes les mieux protégées de la planète, à savoir les Chefs d’État et de gouvernement, n’ont pas été épargnées. Trump, Macron, Boris Johnson, Bolsonaro.. la liste est longue. L’ironie de l’histoire est que beaucoup de ces dirigeants sous-estimaient la Covid-19, à l’image du Premier ministre britannique qui se moquait publiquement des gestes barrière, mais qui a vite dû se raviser une fois qu’il a expérimenté les soins intensifs et les frayeurs du manque d’oxygène. Car oui, face au Covid-19, il faut savoir rester humble et ne pas trop fanfaronner !

Pour revenir à la communauté haïtienne de Floride, celle-ci n’a pas été épargnée par le virus. Loin de là! La pandémie a frappé aussi bien les jeunes que les personnes âgées, sans faire de distinction. Il y a par exemple cet aide-soignant de 41 ans qui y a laissé sa vie croyant au départ qu’il s’agissait d’un simple rhume, ou encore cet architecte de 69 ans qui a jusqu’au bout refusé d’aller à l’hôpital malgré le fait qu’il soit considéré comme une personne à risque par son diabète et ses troubles cardiaques. Car oui, bien que la maladie rode, nombreux sont ceux qui croient que cela n’arrive qu’aux autres. Ce n’est que lorsque des proches ou des connaissances tombent malades que l’on commence à se rendre compte que ce cauchemar est bien réel. On tombe alors dans une sorte de paranoïa permanente, à nettoyer les produits de consommation quotidienne, à sursauter lorsqu’un passant tousse de manière suspecte, à réprimander ceux qui ne portent pas leur masque.. Rajoutez à cela les couvre-feux à répétition qui cassent votre agenda et vous obligent à tourner en rond à la maison, et vous voilà prédisposé au stress, à l’anxiété, voire à la dépression.

Sur le plan économique aussi, la communauté haïtienne a été durement impactée. Beaucoup de commerces considérés comme non essentiels ont dû fermer leurs portes. Et même ceux qui ont pu rester ouverts ont eu à faire face à une baisse drastique de leurs chiffres d’affaires. Par endroits, notre cité est devenue comme une ville morte. Les petites et moyennes entreprises, qui sont le secteur qui emploie le plus d’Haïtiens, ont beaucoup souffert du lockdown. En conséquence, un grand nombre de ménages vivent dans l’incertitude la plus totale. Comment faire pour payer le loyer, nourrir la famille, payer la scolarité des enfants, payer les frais d’hospitalisation en cas de maladie, envoyer de l’argent à la famille restée en Haïti. Toutes ces préoccupations engendrent des angoisses supplémentaires dont beaucoup de nos sœurs et frères haïtiens se seraient bien passés.

Or, c’est dans l’adversité et la difficulté que l’homme haïtien découvre ses vraies qualités. Si cette année fut éprouvante à bien des égards, elle a également fait apparaitre l’esprit de solidarité qui anime chacun d’entre nous. Pour beaucoup, cette pandémie fut également l’occasion de se remettre en question, de voir la vie autrement et de se rappeler l’importance de la famille, de la santé, et des petits bonheurs simples que l’on considérait comme acquis.

Notre vœu à tous pour 2021, c’est de simplement retrouver une vie normale afin de pouvoir tourner définitivement cette douloureuse page. L’arrivée des premiers vaccins offre une lueur d’espoir après des mois d’attente et de doutes. Vivement que cet épisode qui marquera nos vies à jamais se termine. Mais d’ici là chers lecteurs, il faut plus que jamais rester sur vos gardes. Avec tous les sacrifices déjà consentis, ce n’est certainement pas le moment de baisser sa vigilance. Il est important de continuer à respecter les gestes barrières pour vous protéger et protéger vos proches. Car comme dit le proverbe, Lasante se pi gwo richès. La communauté haïtienne de Floride a souffert comme un seul homme durant la pandémie du Covid-19, et comme un seul homme elle se relèvera.

Enfin, à l’occasion de cette période des fêtes un peu particulière, toute l’équipe du journal LE FLORIDIEN tient à vous présenter ses meilleurs vœux pour la nouvelle année. Qu’elle vous apporte bonheur, santé et réussite! Amen!

Dessalines Ferdinand

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