(Le Floridien) – Le secteur de la santé de la Floride a été secoué par un scandale de grande ampleur : l’achat de diplômes d’infirmières sans la formation appropriée, impliquant l’ancienne présidente de la Palm Beach School of Nursing, Johanah Napoleon.
Napoleon, 47 ans, vient d’être condamnée à un an et neuf mois de prison après avoir plaidé coupable de complot en vue de commettre une fraude en matière de santé et une fraude électronique. En outre, le juge du district fédéral Rodney Smith a ordonné à Napoleon de payer environ 3,5 millions de dollars, une amende partiellement couverte par la vente de trois de ses propriétés immobilières.
Après son arrestation, Napoleon a rapidement accepté de coopérer et d’assumer la responsabilité de ses actes. Depuis, elle a quitté le secteur de la santé et est devenue une spécialiste des soins du visage et des ongles, après avoir suivi une formation en esthétique.
Le réseau d’écoles d’infirmières que dirigeait Napoleon est accusé d’avoir vendu des diplômes d’infirmières pratiques et d’infirmières diplômées, sans formation adéquate, entre 10 000 et 17 000 dollars chacun. Les écoles offraient un “raccourci” pour obtenir ces diplômes, évitant près de deux ans de travail clinique, des examens nationaux et une certification, qui sont normalement requis pour la profession.
Au total, près de 7 600 étudiants ont dépensé 114 millions de dollars pour obtenir ces diplômes frauduleux entre 2016 et 2021. Environ un tiers de ces étudiants ont réussi à obtenir leur licence, principalement dans l’État de New York, qui n’impose pas de limite au nombre de fois qu’un étudiant peut passer l’examen.
Il convient de noter que certains des étudiants qui ont acheté ces diplômes étaient issus de la communauté haïtienne-américaine de Floride du Sud, notamment des infirmières licenciées qui cherchaient à devenir des infirmières diplômées.
Le scandale a également entraîné la condamnation d’autres personnes, notamment Geralda Adrien et Woosvelt Predestin, deux entrepreneurs de Fort Lauderdale, qui ont été condamnés à plus de deux ans de prison en 2022.
Tout en reconnaissant l’ampleur de ce scandale, il est crucial de rappeler que cette affaire ne doit pas ternir l’image de l’ensemble de la communauté haïtienne, qui est majoritairement respectueuse des lois et des règles. Cette minorité d’individus mal intentionnés ne représente pas les nombreux membres de la communauté qui contribuent de manière positive à la société.
