(Le Floridien) – Dictature, régime autoritaire, droits de l’homme, élections, corruption.. les langues commencent à se délier au Congrès américain depuis la victoire de Joe Biden. Ainsi, l’élu du Michigan, Andy Levin, qui a un poste influent puisqu’il est membre de la commission des affaires étrangères de la chambre des représentants, accuse Jovenel Moïse de dérives autoritaires. Pour lui, malgré la récente annonce de la tenue d’élections législatives et présidentielles pour cette année, le mal est fait, le gouvernement actuel n’a plus de légitimité auprès des haïtiens. Il recommande donc que la prochaine administration américaine favorise l’émergence d’un pouvoir de transition qui ne soit plus composé uniquement de l’élite locale, mais également de personnalités issues de la société civile.
Le nouvel ambassadeur d’Haïti à Washington, Bocchit Edmond, a immédiatement vu rouge lorsqu’il a été mis au courant des déclarations du congressman Andy Levin, qui est d’ailleurs soutenu par d’autres collègues comme Gregory Meeks ou Albio Sires. Bocchit a ainsi tenu à préciser que le gouvernement ne ménage pas ses efforts pour renforcer la démocratie en Haïti. Mais la question que tout le monde voudrait poser à Bocchit est : pourquoi ces efforts viennent-ils seulement à la fin du mandat de Jovenel?
