MIRAMAR (Le Floridien) — Alors que plusieurs centaines d’invités étaient venus écouter le président haïtien Jovenel Moïse du ‘Parti Ayisyen Tèt Kale’ au Miramar Cultural Center la soirée du dimanche 15 avril 2018, une vingtaine de personnes considérées comme des voix anti-Moïses se sont rassemblées à l’entrée de l’imposant bâtiment municipal pour protester contre sa politique en Haïti.
Les protestataires, munis de pancartes avec des messages acerbes, sont pour la plupart des membres du groupe de pression pro-lavalas à Miami, ‘Veye Yo’, et sympathisants de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide.
Sous la férule de la chanteuse Farah Juste et l’activiste Tony Jean -Ténord, les manifestants ont donné de la voix pour que leurs revendications soient entendues, même si celles-ci n’étaient pas toujours très claires.
On pouvait lire entre autres sur les pancartes portées par les protestataires : “Jovenel is a liar – Jovenel is a bluffer – Jovenel is a thief”.
Heureusement, tout s’est passé dans le calme et on n’a déploré aucun débordement majeur. Faut-il noter que lors de son adresse, le président haïtien a lui mêmeplaidé en faveur de l’existence d’une opposition politique, mais une opposition constructive, a-t-il tenu à préciser.
“Je suis avant tout un démocrate. C’est ça la démocratie, il y a des gens qui sont pour et des gens qui sont contre le pouvoir en place. Ceux-là qui sont contre, nous devons aussi prendre le temps de leur écouter, leur tendre la main pour travailler ensemble pour le bien de la mère patrie”, a dit Moïse.
Tant que cela reste dans un cadre légal, toute opposition est bienvenue puisqu’elle nourrit le débat et constitue le signe d’une certaine maturité démocratique dont Haïti a tant besoin.