(Le Floridien) – Le sort des migrants haïtiens reste incertain face à l’endurcissement des politiques migratoires au Chili et au Pérou. Des centaines de ces migrants se retrouvent coincés à la frontière entre ces deux pays, luttant contre les éléments et la bureaucratie dans l’espoir d’un avenir meilleur.
Depuis plusieurs semaines, le passage frontalier de Tacna est devenu le lieu de convergence de nombreux migrants, en majorité venus d’Haïti et du Venezuela. Ils ont quitté le Chili suite à une intensification des contrôles migratoires initiée par le gouvernement du président Gabriel Boric.
Le Pérou, de son côté, a pris des mesures strictes pour renforcer la surveillance de ses frontières, y compris le déploiement de forces militaires pour une période de 60 jours. Cette décision a été motivée par le souhait de lutter contre l’insécurité et les crimes associés à la présence de migrants, selon la présidente péruvienne, Dina Boluarte.
Parmi les migrants, les Haïtiens représentent près de la moitié des personnes concentrées à la frontière. Leurs conditions de vie sont précaires, avec un accès limité aux services de base et une exposition constante aux rigueurs du climat désertique. La situation est d’autant plus critique que ces migrants, y compris des femmes enceintes et des enfants, sont souvent mal équipés pour faire face à ces défis. Beaucoup espéraient transiter par le Pérou pour atteindre d’autres destinations, mais se retrouvent désormais dans l’impasse.
Le gouvernement chilien a récemment organisé un vol de rapatriement pour 115 migrants vénézuéliens, une initiative saluée par le président Boric comme un “triomphe du dialogue”. Cependant, le sort des migrants haïtiens reste incertain, d’autant plus que d’autres vols de rapatriement sont prévus, mais pas nécessairement depuis la ville d’Arica, d’où est parti le premier vol.
Alors que la tension monte entre le Chili et le Pérou à propos de cette crise migratoire, la situation humanitaire des migrants haïtiens reste préoccupante.