FAYETTEVILLE, N.C. (Le Floridien) – La communauté de Fayetteville est en état de choc après un crime d’une violence inouïe. Mackendy Darbouze, 26 ans, un ressortissant haïtien récemment admis aux États-Unis, a été arrêté pour son implication présumée dans le meurtre de trois personnes à l’arme blanche.
Les forces de l’ordre ont été alertées vers 9 heures du matin, le vendredi 21 février 2025, par un résident signalant des cris et des bruits suspects provenant d’une maison située dans le bloc 200 de Bellarthur Lane. Sur place, les enquêteurs ont découvert une scène macabre: les corps de trois victimes, deux mineurs et une femme de 77 ans, identifiée comme Beatrice Desir. Selon les premières investigations, toutes les victimes et le suspect étaient membres d’une même famille et résidaient sous le même toit.
Lors d’une conférence de presse vendredi matin, le chef de la police de Fayetteville, Kem Braden, a confirmé que plusieurs témoins étaient présents lors du drame. « Tout est lié par des liens familiaux », a-t-il déclaré, sans préciser la nature exacte de ces relations.
Les autorités examinent également des antécédents d’appels d’urgence passés depuis cette adresse, qui concernaient uniquement des urgences médicales. « Ce drame bouleverse profondément notre communauté et pèse lourdement sur le moral de nos premiers intervenants », a ajouté Braden.
Un quartier sous le choc
Dans ce quartier habituellement paisible et connu pour ses demeures cossues, l’émoi est palpable. Paula Garcia, qui observait la scène depuis son porche alors que la police bouclait le périmètre, a raconté : « Je me suis dit : ‘Oh, quelqu’un est mort dans cette maison. Ça doit être une scène de crime.’ Quand cela arrive si près, c’est inimaginable. »
Shayla Creighton, une autre résidente, a exprimé son effroi : « C’est bouleversant. Ce n’est pas le genre de chose qui se produit ici. » Nicole Anderson, voisine du domicile des victimes, a confié à la chaîne WRAL News : « C’est un quartier d’un calme absolu. Rien ne se passe jamais ici. J’aurais pu imaginer un vol ou un cambriolage, mais certainement pas ça. »
Selon les registres immobiliers, la famille s’était installée dans cette maison à la mi-mars de l’année dernière. Anderson se souvient d’eux comme de voisins discrets, parlant principalement français. « J’avais aperçu deux enfants dans le jardin, l’un à peu près du même âge que ma fille de 12 ans, l’autre un peu plus jeune. Ils jouaient au football, s’amusaient avec le chien… Rien ne laissait présager une telle tragédie. »
Un débat relancé sur la politique migratoire
D’après une animatrice de la chaîne YouTube Blazy-TTV, citant une source familliale, Mackendy Darbouze serait entré récemment aux États-Unis dans le cadre du programme de libération conditionnelle humanitaire, plus connu sous le nom de « Programme Biden ». Ce dispositif permet aux ressortissants de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela d’obtenir une autorisation de séjour temporaire pouvant aller jusqu’à deux ans.
L’arrestation de Darbouze relance ainsi le débat sur les enjeux de l’intégration et de la sécurité dans les communautés. Alors que l’enquête se poursuit pour déterminer les circonstances exactes du drame, les habitants de Fayetteville restent sous le choc, tentant d’assimiler l’horreur d’un crime qui a brisé une famille et ébranlé tout un quartier.
« Je veux comprendre pourquoi », souffle une voisine, abasourdie. « Rien ne justifie une telle violence. »
