(Le Floridien) — Deux cents autres policiers kenyans sont attendus à l’aéroport international de Port-au-Prince ce mardi 16 juillet dans le cadre d’une mission soutenue par l’ONU visant à réprimer la violence des gangs qui sévit en Haiti depuis plusieurs mois, c’est ce qu’ont déclaré des officiers supérieurs de la police kenyeane.
“Nous avons 200 policiers qui sont partis la nuit dernière, ils devraient atterrir à leur destination en Haïti ce matin”, a déclaré un haut responsable à l’AFP. “Ils rejoignent leurs collègues déjà sur place.”
Un premier contingent d’environ 400 policiers de ce pays d’Afrique de l’Est dirigeant une force qui devrait compter au total quelque 2 500 membres, était arrivé en juin dernier.
“D’autres partiront bientôt jusqu’à ce que nous ayons les 1 000”, a ajouté un deuxième officier de la police kenyane.
D’autres pays, principalement en Afrique et dans les Caraïbes, contribuent également à cette mission approuvée mais non gérée par les Nations Unies.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé la force de sécurité multinationale dirigée par le Kenya l’année dernière, mais elle a été retardée de plusieurs mois en raison de défis judiciaires à Nairobi, puis des turbulences politiques autour de la démission de l’ancien Premier ministre haïtien Ariel Henry.
Depuis des années, Haïti est à la merci de gangs lourdement armés qui contrôlent désormais 80 % de la capitale Port-au-Prince ainsi que les principales routes du pays démuni.
La situation s’est fortement aggravée à la fin du mois de février, lorsque des groupes armés ont lancé des attaques coordonnées à Port-au-Prince, déclarant qu’ils voulaient renverser Henry, qui a ensuite démissionné.
