(Le Floridien) – Les rues de Port-au-Prince ont à nouveau vu le déferlement de manifestants pour demander la démission du Président en exercice Jovenel Moïse. Celui-ci devait normalement quitter le pouvoir le 7 février dernier, et non le 7 février 2022 comme il l’affirme. Encadrée par l’opposition radicale, cette nouvelle manifestation montre une fois de plus que si Moïse insiste pour rester au pouvoir, sa dernière année ne sera pas de tout repos. Ainsi, la liste de ses remplaçants est déjà arrêtée. Tous sont des magistrats prêts à assurer l’intérim jusqu’à la tenue de nouvelles élections.
Le premier, Dabresil a déjà été mis sous les verrous, bien qu’une ordonnance ait été prononcée pour le libérer. Le deuxième, Joseph Mécène Jean-louis, l’a donc remplacé dès le lendemain, car le pouvoir a horreur du vide. Mais tout semble indiquer que Moïse ne compte pas se laisser faire aussi facilement. Fort du soutien de Biden, il s’est pour l’instant montré intraitable. Il a ainsi commencé à écarter tous ceux qui se dressent sur son passage, parfois au mépris des lois de la République.
