(Le Floridien) – Lors d’une récente intervention à l’Assemblée générale des Nations Unies, le Premier ministre haïtien Ariel Henry a lancé un appel urgent pour une intervention internationale. Soulignant la détérioration alarmante de la sécurité en Haïti, il a plaidé pour le déploiement d’une mission multinationale spécialisée pour soutenir la Police nationale haïtienne (PNH).
Les violences de gangs ont pris une ampleur dévastatrice, impactant non seulement la sécurité quotidienne des citoyens, mais aussi des aspects fondamentaux tels que l’accès à l’éducation et les droits de l’homme. Henry a rappelé que le chaos créé par ces gangs a également conduit à une crise humanitaire, avec un nombre croissant de personnes déplacées à l’intérieur du pays, mais aussi vers l’extérieur, souvent au péril de leurs vies.
Dans un contexte aussi complexe, le Premier ministre a noté que la situation requiert une réponse multidimensionnelle. Alors que des mesures de sécurité sont nécessaires pour combattre l’insécurité, il a insisté sur le fait que l’éradication de la pauvreté extrême et des défis socio-économiques sont tout aussi cruciaux.
Henry a également mis en avant la situation tendue à la frontière entre Haïti et la République dominicaine. Il a évoqué des différends récents liés à l’exploitation de la Rivière Massacre, soulignant l’attitude agressive du gouvernement dominicain. Pour Henry, ces tensions ajoutent une autre couche d’urgence à un tableau déjà inquiétant.
Dans une note un peu plus positive, le Premier ministre haïtien a salué l’approche positive du Kenya qui semble prêt à assumer le leadership d’une mission multinationale pour restaurer la sécurité en Haïti. Selon lui, le déploiement d’une telle mission est impératif pour permettre la restauration des institutions démocratiques et aborder les problématiques économiques et sociales en profondeur.
Le Premier ministre haïtien, dont beaucoup critiquent la légitimité, fait donc une demande claire et urgente afin que la communauté internationale prenne des mesures immédiates pour aider à stabiliser Haïti. Il voit dans une action conjointe la clé pour lutter contre les violences et instaurer un climat propice au développement et à la démocratie. Pas sûr que les haïtiens acceptent qu’Ariel Henry comme le dirigeant qui coordonnera cette aide internationale, tant la classe politique actuelle a perdu toute crédibilité aux yeux des haïtiens.