SPRINGFIELD, Ohio (Le Floridien) — Alors que la campagne électorale américaine s’intensifie, les immigrants haïtiens se retrouvent une fois de plus au centre des débats politiques. Lors d’une réunion du conseil municipal de Springfield, Ohio, ce mardi, Nathan Clark, père d’Aiden Clark, un garçon de 11 ans tragiquement tué l’an dernier par un immigrant haïtien, a appelé Donald Trump et d’autres leaders politiques à cesser d’invoquer le nom de son fils dans les discussions sur l’immigration. Cette demande survient dans un contexte déjà marqué par des tensions croissantes autour des questions migratoires.
L’accident ayant coûté la vie à Aiden en août dernier, causé par Hermanio Joseph, un immigrant haïtien, a profondément secoué la communauté locale. Joseph, reconnu coupable d’homicide involontaire et d’homicide par véhicule, purge actuellement une peine de prison allant de neuf à treize ans et demi. Cependant, l’onde de choc de cette tragédie continue de résonner, ravivant les inquiétudes liées à l’immigration haïtienne.
Malgré les démentis des autorités locales concernant les rumeurs exagérées sur le comportement des immigrants haïtiens — notamment des accusations non fondées selon lesquelles ils mangeraient des animaux de compagnie — le discours public reste imprégné de stéréotypes négatifs. Mardi, lors d’une intervention publique, Donald Trump a une nouvelle fois utilisé le décès d’Aiden pour critiquer la politique d’immigration de la vice-présidente Kamala Harris, attisant ainsi les craintes populaires.
Des personnalités politiques comme JD Vance ont également capitalisé sur cette affaire, insistant sur les “dangers” que représenteraient certains migrants. Vance a souligné qu’Aiden avait été « tué par un migrant haïtien qui n’aurait jamais dû se trouver sur le sol américain », posant ainsi la question de la sécurité des frontières et de l’efficacité des politiques migratoires.
Alors que des milliers d’Haïtiens fuient la violence et la pauvreté pour chercher refuge aux États-Unis, la méfiance à leur égard continue de croître. Bien que les dernières données montrent que seulement 92 Haïtiens ont été arrêtés à la frontière en juillet sur plus de 56 000 migrants, le cas tragique d’Aiden Clark contribue à alimenter un débat électoral déjà enflammé, où la peur et la désinformation jouent un rôle central.