MIAMI (Le Floridien) — Le Parlement salvadorien a approuvé ce mercredi 30 octobre l’envoi de 80 militaires pour rejoindre la mission de la Force Multinationale de Soutien (MSS) en Haïti, une décision qui pourrait offrir un espoir pour la stabilisation du pays caribéen en proie à des troubles sécuritaires croissants. Cette initiative survient alors que le Salvador est salué pour avoir mené une lutte vigoureuse contre les gangs qui dominaient autrefois la vie quotidienne de ses citoyens.
La décision de déployer des soldats en Haïti marque une première pour le Salvador dans une mission de soutien multinationale, et elle est motivée par une expérience récente de succès contre les groupes criminels organisés. Depuis le début de son programme de répression des gangs, le gouvernement salvadorien a su maîtriser, par des moyens souvent controversés mais efficaces, les activités de plusieurs gangs redoutés, notamment la MS-13 et le Barrio 18. En peu de temps, les autorités ont redonné aux citoyens un sentiment de sécurité, de confiance et de stabilité dans un pays qui en avait désespérément besoin.
L’intervention en Haïti représente une opportunité pour le Salvador de partager son expertise en matière de sécurité et de lutte contre la criminalité. Les soldats envoyés dans le cadre de la MSS pourraient ainsi jouer un rôle crucial en aidant les forces de sécurité haïtiennes à endiguer la montée en puissance de groupes armés qui terrorisent les habitants, paralysant les activités économiques et menaçant la paix sociale.
Le ministre salvadorien de la Défense a déclaré que les militaires envoyés sont hautement qualifiés et bien préparés pour opérer dans des environnements complexes, rappelant que leur expérience face aux gangs leur permet d’être opérationnels rapidement et efficacement. Il a également souligné l’importance d’une approche humanitaire, en insistant sur le fait que leur objectif en Haïti est de contribuer à la protection de la population civile et à la restauration de la paix, et non d’imposer une force brutale.
Pour sa part, le président de cette nation d’Amérique centrale, Nayib Bukele, très populaire dans son pays pour sa répression des gangs, avait proposé en mars dernier de « résoudre » la crise qui s’aggrave en Haïti.
Environ 83 000 membres de gangs présumés ont été détenus dans le cadre de ces mesures, qui permettent des arrestations sans mandat judiciaire.
Le président de l’Assemblée législative, Ernesto Castro, a annoncé que le déploiement de l’armée a été approuvé par 57 voix sur 60 au congrès, qui est sous le contrôle du parti au pouvoir.
Les détails complets concernant le contingent militaire n’étaient pas immédiatement disponibles.
Selon la directrice des affaires juridiques au ministère des Affaires étrangères du Salvador, Patricia Bran, le premier contingent ne réalisera que des évacuations médicales.
Pour Haïti, ce soutien du Salvador représente une lueur d’espoir dans une période marquée par l’instabilité et l’incertitude.