(Le Floridien) — Lors d’un point de presse ce jeudi à la Maison-Blanche avec son homologue kenyan William Ruto, le président américain s’est montré très optimiste quant aux chances de réussite de la force multinationale qui doit bientôt intervenir en Haïti pour débarrasser le pays des gangs qui sèment la terreur depuis des années.
Interrogé sur la capacité des membres de la mission à “briser l’emprise” des gangs armés, le président Biden a répondu “oui”. “C’est une crise qui sera traitée. Nous pensons que nous pouvons gérer cela,” a déclaré Biden.
De son côté, le président Ruto, en visite officielle aux États-Unis pour trois jours, a indiqué que le Kenya et les États-Unis constituaient une coalition de nations pour soutenir une mission qu’il a affirmé capable de vaincre les gangs armés “qui ont infligé des souffrances indicibles” en Haïti. “Les gangs et les criminels n’ont pas de nationalité. Ils n’ont pas de religion. Ils n’ont pas de langue”, a-t-il déclaré, promettant de traiter les gangs “fermement, de manière décisive, dans le respect de la loi”.
Un délai non officiel pour commencer le déploiement de la force de police internationale dirigée par le Kenya semble avoir été repoussé jeudi. Le déploiement aurait coïncidé avec la fin de cette visite d’État de trois jours de Ruto à Washington, D.C., vendredi.
L’administration Biden a récemment demandé au Congrès 300 millions de dollars pour la mission, ainsi que 60 millions de dollars pour l’assistance en équipement. Biden a déclaré que le déploiement des forces américaines en Haïti aurait été “facilement mal interprété”, remerciant le Kenya pour sa volonté d’intervenir. “La volonté du Kenya de diriger cette affaire est importante”, a dit Biden. “Ruto et moi sommes d’accord pour dire que le peuple haïtien mérite mieux. Ils méritent la paix et la sécurité.”
Faisant part des expériences des forces kényanes, Ruto a précisé que le Kenya a participé à des missions de maintien de la paix depuis 40 ans dans 47 pays et que Nairobi avait décidé de déployer des troupes de son propre chef. “La responsabilité de la paix et de la sécurité partout dans le monde, y compris en Haïti, est la responsabilité collective de toutes les nations et de tous les peuples qui croient en la liberté, l’autodétermination, la démocratie et la justice”, a-t-il déclaré. “Et c’est pour cette raison que le Kenya a assumé cette responsabilité.”
À la fin de l’année dernière, les Nations Unies ont approuvé un plan pour envoyer une force de police dirigée par le Kenya en Haïti, plongée dans la violence depuis l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse en juillet 2021. Les gangs armés n’ont cessé de gagner en puissance depuis février, lorsqu’ils se sont regroupés, ont libéré des prisonniers et ont pris le contrôle de la majorité de la capitale Port-au-Prince.