(Le Floridien) – Le sort des réfugiés haïtiens, et parfois même des Haïtiens qui résident légalement depuis des décennies en République Dominicaine, reste une plaie béante sur la conscience collective. Les scènes bouleversantes de traitements inhumains sont trop souvent relayées sur les réseaux sociaux, sans que l’indignation qu’elles suscitent ne mène à un véritable changement.
Récemment, une scène déchirante a été filmée à Saint-Domingue, la capitale de la République Dominicaine. Une mère haïtienne, désespérée, s’agrippait à son enfant à travers les grilles d’un camion du service des migrations, alors qu’un agent assistait, impassible, à la scène. Cette image est devenue le symbole des injustices subies par les réfugiés haïtiens, et même par certains Haïtiens vivant légalement en République Dominicaine depuis des décennies.
La réponse du service des migrations a été insuffisante. Bien que l’agent impliqué dans l’incident filmé ait été renvoyé pour “manque de tact” et “comportement arbitraire”, il ne s’agit que d’un pansement sur une plaie profonde. Ce n’est pas simplement un problème d’individus, mais un problème systémique qui nécessite une action immédiate et radicale.
Il est important de noter que ces traitements dégradants ne sont pas des cas isolés. Selon diverses organisations de défense des droits de l’homme, les mauvais traitements, les arrestations arbitraires et les expulsions forcées sont monnaie courante. L’ONU s’est opposée à ces retours forcés en Haïti, arguant que de tels actes sont contraires aux principes fondamentaux des droits de l’homme.
Il est temps de reconnaître l’ampleur de la crise humanitaire que vivent les Haïtiens en République Dominicaine. Les gouvernements et les institutions internationales doivent faire preuve de plus de volonté pour mettre fin à ces injustices et fournir aux réfugiés haïtiens la protection et le respect auxquels ils ont droit.
