Santo Domingo (Le Floridien) – D’après un article publié dans le journal Dominican Today, la République dominicaine a alloué en 2024 près de 1,068,757,173 RD$ aux accouchements et césariennes de 32 967 mères haïtiennes en situation irrégulière, sur la base d’une estimation fixant le coût moyen d’un accouchement à 32 419 RD$. Entièrement prise en charge par les hôpitaux publics dominicains, cette dépense suscite des préoccupations croissantes quant à son impact financier sur le système de santé national.
Selon Dr Pedro Ramírez Slaibe, expert en santé publique, les dépenses globales liées aux soins maternels pour les patientes dominicaines et haïtiennes ont atteint 2,971,015,799 RD$ en 2024. Bien que la République dominicaine garantisse un accès universel aux soins de santé, la prise en charge des accouchements de femmes étrangères en situation irrégulière représente un défi financier majeur.
Ces fonds, qui auraient pu bénéficier à plus de 343 000 Dominicains sous le Régime Subventionné de Santé, mettent en évidence la pression exercée par l’afflux de patientes étrangères sur les infrastructures hospitalières publiques.
Vers une régulation des soins pour les étrangers ?
Face à cette charge budgétaire, les autorités dominicaines envisagent des mécanismes pour facturer les soins aux non-résidents. Toutefois, cette mesure soulève des défis juridiques et constitutionnels. En effet, la Constitution dominicaine et les lois sanitaires garantissent un accès universel aux soins de santé, sans distinction de nationalité ou de statut migratoire. De plus, les traités internationaux interdisent toute discrimination dans l’accès aux services médicaux, rendant difficile la mise en place d’un système de facturation spécifique pour les patientes étrangères en situation irrégulière.
Si la République dominicaine a toujours joué un rôle humanitaire en offrant des soins aux patientes les plus vulnérables, l’augmentation du nombre d’accouchements de mères haïtiennes en situation irrégulière pose un sérieux problème de viabilité financière pour le système de santé public.
