(Le Floridien) – Après quelques mois en poste, on commence à entrevoir la réelle personnalité d’Ariel Henry sur le plan politique. Et le moins que l’on puisse dire est qu’il s’inspire grandement de l’ex-Président, feu Jovenel Moïse, à qui il a pris cette fâcheuse habitude de faire des promesses mirobolantes sans pour autant avoir la certitude qu’elles seront réalisées un jour, et encore moins comment s’y prendre pour les atteindre. Dernier exemple en date, cette semaine, dans un hôtel huppé de la capitale, le Premier ministre a lancé un atelier intitulé Plan d’évaluation des dommages, pertes et besoins, ou PDNA. Un nouveau sigle qui ne veut rien dire pour la population qui le surnomme déjà, non sans-humour : ‘Plan De Non Assistance’’.
Toujours est-il, Ariel Henry promet déjà 192 milliards de Gourdes pour reconstruire les zones détruites par le séisme du 14 août dernier. Pour donner un peu plus de crédibilité à son plan, Henry a pris le soin d’inviter les représentants d’institutions internationales prestigieuses, à savoir l’ONU, l’USAID ou encore l’UE. Mais rien ne garantit que leur présence suffira à débloquer les sommes promises. Car cela fait une éternité que les Haïtiens ont compris qu’entre les promesses et la réalité, il y’a un océan presque infranchissable.