(Le Floridien) – Les semaines passent et se ressemblent. Et les haïtiens sont lassés de voir que la situation ne change pas d’un iota sur le terrain. Pire, chaque jour qui passe nous donne l’impression que notre pays s’enfonce un peu plus dans la crise. Ainsi, le 3 avril dernier, le mouvement des femmes haïtiennes a organisé une marche à Port-au-Prince pour exiger le retour de la démocratie et demander l’éradication de la violence et de l’insécurité. Pascale Solages, une militante présente à la tête du cortège, a exprimé sa colère face à l’inaction du gouvernement pour protéger les femmes contre les viols, les enlèvements et les meurtres. Comme si les femmes étaient des victimes invisibles qui n’entraient pas dans la politique gouvernementale dans la lutte contre le crime organisé.
La marche de samedi dernier n’est pas un hasard, puisqu’elle marque la marche du 3 avril 1986 où 30.000 femmes haïtiennes étaient sorties dans la rue pour réclamer la revalorisation du statut de la femme et son implication dans les affaires du pays 2 mois à peine après la chute du régime des Duvalier. Plus de 30 ans après, la situation n’a malheureusement pas évoluée dans le bon sens.