(Le Floridien) – La guerre que se livrent les gangs depuis quelques semaines a augmenté en puissance et en brutalité. Dans certains quartiers, les coups de feu s’entendent presque tous les jours. On se croirait parfois dans un pays en guerre comme l’Afghanistan ou le Yemen, mais on est bel et bien en Haïti. Selon l’OCHA, 13600 personnes ont été déplacées depuis le 1er juin, soit plus que toute l’année 2020. Ce seul chiffre montre à lui seul la dégradation notable de la situation sécuritaire dans notre pays, alors que le gouvernement lui persiste à minimiser les dégâts causés par la guerre des gangs. Agressions sexuelles, maisons brûlées, magasins pillés, meurtres gratuits, la population de certains quartiers de Port-au-Prince est terrorisée et préfère tout laisser derrière elle pour aller se réfugier dans des endroits un peu plus sûrs.

Si le nombre de déplacés continue à augmenter, on risque de se retrouver bientôt avec d’énormes camps de réfugiés comme on en voit dans les pays en guerre comme la Syrie. Craignant qu’une vague humaine ne vienne déferler sur leur pays, le gouvernement dominicain a quant à lui pris la décision de renforcer la frontière avec la construction d’un mur pour qu’elle devienne infranchissable. Notre cher Président-Prophète Moïse aurait-il un bâton magique pour ouvrir un passage en pleine mer afin que ses concitoyens puissent échapper à la violence à laquelle ils font face au quotidien? Habitués aux promesses les plus farfelues, les Haïtiens ne seront point étonnés si leur Président venait à leur promettre un tel miracle pour peu qu’ils votent pour ses projets électoraux.

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