Guest Writer22

par le docteur Harry H François, PhD., ND., DHM., CNC., LMHC.

J’apprécie fortement quand mes détracteurs haïtiens me titrent de snob, de dépaysé ou de pourfendeur. Quand ils me jettent ces allégations directement au visage, je leur réplique carrément que ce sont eux qui me fournissent la chance de tant disserter sur les dynamiques sociopolitiques du pays. La thèse d’aujourd’hui reste la suivante : ” existe – t’il une classe intellectuelle patriote actuellement en Haïti”?

A cette question de thèse posée à moi, je réponds carrément par la négative. Essayons au prime abord d’appréhender le sens global, générique, littéraire ou contextuel du ce jargon! Une élite se définit par ses intérêts, ses critères et surtout par ses engagements envers une cause bien déterminée. Toutefois, son attachement à cette dite cause lui conduit et me force à se guider et s’orienter vers les intérêts collectifs de sa communauté, de son pays et vers le développement non seulement de son domaine, mais aussi en faveur de la croissance des pépinières qui pourraient plus tard leur remplacer. Ce qui explique leur nombrilisme !

En pratique, celui qui se portraiture comme étant un sujet se sent aussi appartenir à une académie. Il encourage ou fait partie d’un ” entonnoir de pensées, d’un think tanks”. Ce lui permet de rester académicien et d’être constamment convergé sur la recherche scientifique voire même sur la chasse des solutions possibles aux problèmes de sa communauté. Ainsi, il accepte certains défis du pays qu’ il allie a son domaine afin d’y apporter certaines démarches qui peuvent lui aider et, en même temps, contribuer au développement collectif des jeunes ou globalement ceux de la communauté.

Oops ! On se demande tout de suite: ” quels sont les rôles critiques que jouent ces messieurs et dames du pays qui se vantent d’être médecins, ingénieurs, avocats, juges, chimistes, biologistes, éducateurs ou professeurs d’universités, stratégistes, consultants, conseillers, économistes, etc. dans la vitrine nationale haïtienne? Une question assez objective que vous laisse le soin de répondre, chers lecteurs! J’ose toutefois m’en arguer que s’il existe une élite intellectuelle contemporaine haïtienne, elle reste très amorphe, passive ou agonisante, car elle ne plaide ni encourage aucune cause scientifique ou collective. C’est plus que certain qu’on détient une multitude de ” détenteurs de diplôme”, de patatistes et de fumistes” dans le pays, mais pas des académiciens.

La majorité de ces détenteurs de diplôme choisissent de pirater leur métier au lieu de s’arranger en académiciens aux bénéfices de leur profession et aux profits de la collective. Ils se faufilent dans la politique ou dans le pastorat pour pouvoir bien téter le sang de la population ou mal exploiter les ressources du pays. A part le commerce, seuls les politiques, la piraterie de la personnalité ou le gangstérisme et le pastorat garantissent la richesse dans l’Haïti d’aujourd’hui. En un mot, l’existence ou la vraie signification d’une élite intellectuelle patriote et la philanthropie attachée aux bonnes causes socioéducatives ou aux sciences vivantes n’ont pas pu vraiment exister en Haïti. Toute contribution monétaire se fait pour le financement des émeutes en faveur des groupes de l’opposition du temps contre un gouvernement assis ou régnant.

Le « détenteur de diplômes en Haïti », devenu grand commis de l’état ou ministre gouvernemental, participe dans ces petites compagnies a prête-nom pour pouvoir l’état. Un exemple palpable reste sa participation dans le holdup –up des fonds du Petro Caribe. Et pour en nier et aussi cacher sa participation, il s’arme d’un avocat puissant et d’un quotidien médiatique très connu du pays pour publier des petits articles sur l’économie du pays et du tiers-monde. En pratique, il essaie d’en faire d’une pierre deux coups. Oops ! Ils pensent qu’il soit invisible et, en même temps, invincible tout en se protégeant derrière un système de justice d’impunité qui est alimenté par une approche ou de rendement de justice sociale pauvre et surannée

Si l’académie et les entonnoirs de pensées ou think tanks sont rares ou inexistants, comment peut-on parler d’une classe d’élite intellectuelle haïtienne? Oops! J’en déduis qu’une telle entité n’existe pas actuellement en Haïti. Ce qui aussi une carence de guides, de concepteurs et une amplitude de faux leaders, de démagogues et de mercenaires-pirates sur la scène ou dans la vitrine sociopolitique du pays. Par voie de conséquences, la jeunesse du pays ne trouve pas de ” modèles de rôles positifs ” pour pouvoir émuler ou imiter. Humm! Ne sont-ils pas aujourd’hui abandonnés à la dérive!

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