(Le Floridien) – Trop de violence de la part des policiers, trop de contraintes pour exercer leur métier dans de bonnes conditions, c’est ce que veulent dénoncer les journalistes qui comptent organiser une marche de contestation demain 28 janvier à Port-au-Prince. Bien que le phénomène ne soit pas nouveau, les collectifs et associations de journalistes haïtiens s’alarment du nombre croissant de blessés et de morts dans la profession.

Les professionnels de la presse peinent à exercer leur métier et s’exaspèrent de voir ces abus rester impunis par la hiérarchie des forces de l’ordre, mais également par la justice. Dans un pays qui glisse lentement mais sûrement vers un régime autoritaire, les médias sont devenus le dernier rempart pour tenir tête au Président. S’en prendre aux journalistes, c’est une atteinte directe à la démocratie. Et le régime ne le sait que trop bien. D’où le peu d’empressement qu’il affiche pour soutenir les journalistes et défendre leurs droits. Pire, certains s’étonnent que les policiers soient parfois plus motivés à protéger des chefs de gangs que les journalistes. Un comble dans un pays dont le gouvernement annonce officiellement qu’il veut éradiquer la violence, mais qui officieusement la nourrit.

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