(Le Floridien) – La presse internationale continue à s’étonner de l’obstination de Jovenel Moïse à vouloir organiser un référendum sur le changement de la constitution, alors que ni la population ni la communauté internationale ne semblent convaincues par sa pertinence. En effet, beaucoup pensent que la manière dont le gouvernement a géré l’organisation du référendum a été assez maladroite. En effet, les différentes composantes de la société haïtienne se sentent exclues de ce référendum qu’elles jugent pas assez inclusif, et encore moins transparent. Lundi dernier, le Core Group qui regroupe les grands pays tels que les États-Unis, le Canada, la France, mais aussi l’ONU et l’OEA, s’est dit inquiet de l’évolution de la situation.
Du côté du gouvernement haïtien, on se veut rassurant. Ainsi, pour Claude Joseph, Premier ministre nouvellement nommé, le référendum est un acte de souveraineté qui concerne tous les Haïtiens, et c’est à eux de décider s’ils veulent ou non changer la constitution. Un message on ne peut plus clair adressé à la communauté internationale pour lui signifier que toute assistance est bienvenue, mais cela ne veut pas dire qu’il faut pour autant s’immiscer dans les affaires internes d’Haïti.