(Le Floridien) – Comme nous l’annoncions hier, un des principaux suspects dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse a été appréhendé par des agents du FBI au Panama, alors qu’il se rendait vers son pays d’origine, la Colombie. Si Mario Palacios avait atteint le territoire colombien, il aurait pu vivre en toute liberté sans être inquiété. Mais la justice américaine, secondée par les autorités haïtiennes, en ont décidé autrement. Appréhendé dès son arrivée à Panama City, Mario Palacios a été transféré à Miami où il a comparu pour la première fois devant le tribunal fédéral de Miami mardi après-midi.

Âgé de 43 ans, il est soupçonné d’avoir fourni un soutien matériel ayant entraîné la mort, ainsi que d’avoir fait partie d’un complot destiné à tuer ou enlever en dehors des Etats-Unis. S’il est reconnu coupable, il encourt la prison à perpétuité. Devant le juge, Palacios a déclaré qu’il souhaitait engager un avocat pour le défendre. Le juge a donc mis à sa disposition un avocat commis d’office comme l’exige la loi, le prévenu n’ayant pas les moyens, avec sa faible retraite de 370$ par mois accordée par l’armée colombienne, d’engager un avocat issu d’une grande firme. L’avocat qui défendra Mr Palacios est Algredo Izaguirre. Hispanophone, il pourra communiquer plus facilement avec le détenu. Une comparution devant le juge est prévue pour le 31 janvier prochain. Mr Palacios plaidera probablement non-coupable pour les charges retenues contre lui. D’après un procès-verbal communiqué à la presse, Mr Palacios avait indiqué aux autorités américaines qu’il avait été engagé non pas pour tuer, mais pour participer à une opération visant à arrêter le président et l’emmener par avion vers une destination inconnue. Ce n’est qu’un jour avant qu’il ait été mis au courant du projet d’assassiner le Président.

Quant aux autorités haïtiennes, elles ont indiqué via un communiqué qu’elles espéraient que justice sera rendue pour l’Ex-Président. On ne sait pas pour l’heure si le gouvernement haïtien va demander à nouveau une extradition depuis les Etats-Unis vers Haïti. Le gouvernement Colombien continue à défendre la majorité des mercenaires, affirmant que la plupart ont été dupés, et que seulement une petite minorité savait de ce qui se tramait réellement. Palacios ferait-il partie de cette minorité? C’Est-ce que la justice américaine va essayer d’éclaircir.

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