(Le Floridien) – Il devient de plus en plus évident que les dernières gesticulations de Jovenel pour séduire l’électorat haïtien sont vouées à l’échec. Le Président a beau promettre monts et merveilles, plus personne n’y croit. En conséquence, les appels à la désobéissance civile se font de plus en plus entendre. La population hostile à Jovenel, très nombreuse, est extrêmement sensible aux discours incendiaires d’une frange radicale de l’opposition. Ayant eu écho des appels à descendre dans la rue pour reprendre les manifestations contre le pouvoir en place, la police nationale (PNH) vient d’être mise en état d’alerte maximale pour faire face à toute éventualité. Ainsi, les officiers qui devaient aller en congé ont été invités à rester en poste par leurs supérieurs.
Ironiquement, ce sont des éléments de la police qui entendent manifester dimanche prochain pour dénoncer leurs conditions de travail. Organisée sous l’égide du syndicat SPNH, cette marche de protestation est d’ores et déjà interdite par la direction de la PNH qui la considère comme illégale. Si les policiers syndiqués décident tout de même de braver cette interdiction, beaucoup craignent que des affrontements sanglants éclatent comme l’année dernière. Contacté par un média local, un agent de la police qui a préféré garder l’anonymat a résumé la situation actuelle du pays avec cet avertissement à peine voilé : “Nous ne voulons pas de guerre civile en Haïti, mais..”.