(Le Floridien) – Alors qu’ils n’ont pas encore eu l’opportunité de ”chauffer” leur nouveau fauteuil ministériel, les nouveaux entrants du gouvernement Ariel Henry sont déjà vilipendés par l’opposition. L’ancien sénateur Steven Benoît a ainsi parlé d’une sorte d’amélioration esthétique, alors que sur le fond pour lui, rien ne change. Benoît va même plus loin en estimant que le vrai homme fort du pays est Martelly qui tire les ficelles pour placer ses hommes à des postes clés. Clarens Renois, membre du parti UNIR, va dans le même sens : « Il s’agit une nouvelle fois d’un partage du gâteau entre politiques. De ce fait, on ne doit pas en attendre grand-chose. La seule conclusion à tirer de cette installation est que certains politiciens pratiquent une contestation de façade. Dès lors que leurs intérêts personnels sont satisfaits, ils rentrent bien vite dans le rang ». Clarens Renois aurait-il tenu le même discours s’il avait occupé un poste ministériel? Rien n’est moins sûr.
Car malheureusement, dans notre pays, le politicien qui a accès au gâteau ne se plaint jamais, alors que celui qui est mis hors-jeu se transforme comme par magie en un moralisateur de la vie politique nationale. Et dans tout ça, on ne les entend que rarement parler des problèmes auxquels font face les Haïtiens au quotidien.