(Le Floridien) – Alors que les haïtiens prient chaque jour pour la libération des religieux enlevés par le gang 400 Mawozo il y a de cela 10 jours, la dernière sortie médiatique de son chef Lanmo San Jou est venue calmer leurs espoirs.  Lors d’une interview radiophonique assez surréaliste accordée à la Radio Méga, Lanmo San Jou a ainsi déclaré qu’il commençait à perdre patience : ‘’Ici, ce n’est pas un hôpital, on ne donne pas à manger gratuitement. Jusqu’ici, les otages ont été nourris’’. Et de menacer que si rien n’est fait, la situation allait ‘’entrer dans une nouvelle phase’’.  Pour Lanmo San Jou, la balle est donc dans le camp de l’église qui dispose des ressources  nécessaires pour payer la somme réclamée pour la libération des otages. Selon lui, les congrégations religieuses disposent de plusieurs écoles un peu partout à travers le pays. Or, toujours selon lui, rien qu’avec les frais d’inscription, il y a de quoi payer la rançon exigée par son gang.

Autant dire que Lamno San Jou sait se transformer en redoutable comptable lorsque la situation l’exige. De plus, le chef de gang a clairement indiqué qu’il ne négociait pas avec le gouvernement haïtien qui semble complètement hors-jeu. D’après des indiscrétions recueillies par notre journal, c’est une cellule interministérielle française qui s’occupe des négociations depuis le début, étant donné que 2 des otages sont de nationalité française. Comme toujours dans pareilles circonstances, les autorités françaises préfèrent rester discrètes pour ne pas compliquer un peu plus les choses et mettre en danger la vie des otages. Espérons tout de même qu’il y aura un dénouement assez rapide et que les religieux pourront prochainement être libérés sains et saufs.

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