Par Wilson Ferdinand

Jovenel Moïse devrait lire la biographie du défunt Président Jean-Nicolas Nissaget Saget (neveu de l’empereur Jean-Jacques Dessalines) et s’en inspirer en ces temps de crise. Saget fut Président d’Haïti entre 1869 et 1874. Après 4 ans à la tête du pays où il mena une politique progressiste, Saget décida de son plein gré de ne pas se représenter, et encore moins d’étendre son mandat malgré de nombreuses sollicitations en ce sens. Une attitude majestueuse et noble qui lui a valu un grand respect de la part de la population, mais surtout, qui serait inimaginable aujourd’hui dans notre pays. En se retirant volontairement de la vie politique et en ne cédant pas aux tentations du pouvoir, cet homme intègre fera son entrée par la grande porte dans l’histoire de notre République, au point d’être surnommé “Grand-père de la nation”. Tout l’opposé d’un Président comme Papa Doc dont le corps fut exhumé et profané par une foule vengeresse qui n’a jamais pu oublier tout le mal qu’il a fait.

La lignée Saget se perpétue jusqu’à nos jours avec une descendance qui a décidé de reprendre le flambeau et d’aider le pays humblement. Parmi elle, on retrouve Harold Bastien. Né le 1er avril 1957 à Saint Marc où les familles Saget et Bastien jouissent d’une bonne réputation, Harold quitte à l’âge de dix ans sa terre natale pour aller s’installer à New-York auprès de son père biologique. Après avoir parachevé son cursus académique, il assiste son père et l’aide à gérer plusieurs magasins de bijouteries. À Miami, on le connaît surtout pour les restaurants Le Roseaux et Hall qui proposent des mets gourmets haïtiens, ainsi que la boulangerie Saint Marc qui offre un large choix de succulentes pâtisseries insulaires.

Harold Bastien a une vision de l’avenir d’Haïti qui va à contre-courant des politiques gouvernementales actuelles. L’arrière-arrière-arrière-petit fils a de la suite dans les idées qu’il puise sans doute dans ses racines, mais aussi dans son expérience d’entrepreneur accompli. C’est un homme qui croit dur comme fer en l’agriculture comme moteur de développement. Selon lui, les terres cultivables en Haïti sont suffisantes pour permettre à notre pays d’atteindre son autosuffisance alimentaire. Tout ce qu’il manque est une politique volontariste tournée en ce sens. D’ailleurs, Harold Bastien ne se contente pas de lancer des déclarations à tout-va et met un point d’honneur à joindre le geste à la parole. Affectueusement surnommé “l’agronome”, il a participé au forage de plusieurs puits en Haïti pour favoriser l’irrigation et aider les agriculteurs à accroître leur rendement.

Comme disait Pascal : “le style, c’est l’homme”. Harold Bastien entend, à sa manière, être digne de la mémoire de Saget. Ce dernier a laissé un riche héritage immatériel constitué de valeurs comme la bravoure, la probité, l’honneur et la droiture. Harold Bastien entend se baser sur ces idéaux devenus rares de nos jours pour venir en aide à sa manière à Haïti, sans prétention aucune ni arrière-pensée. Beaucoup aimeraient le voir se lancer dans la politique afin d’amener ce vent de fraîcheur qui manque tant à notre nation. Le principal intéressé ne ferme aucune porte et met entièrement ses compétences et ses bonnes intentions à la disposition de son pays.

 

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Contact Us

error: