Les premiers résultats positifs de l’état d’urgence sécuritaire en Haïti : plus d’une centaine de bandits tués en deux semaines

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(Le Floridien) — Les premiers résultats positifs de la collaboration entre les membres de la Police nationale d’Haïti (Pnh) et les policiers kényans dans la lutte contre le banditisme en Haïti se font déjà sentir. Lors d’affrontements avec la Pnh, 104 bandits ont été tués, principalement dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite, a déclaré le directeur ad intérim de cette institution, Rameau Normil, lors d’une conférence de presse ce mardi 30 juillet 2024.

Depuis l’annonce de l’état d’urgence sécuritaire le mercredi 17 juillet 2024 dans 14 communes affectées par les gangs, les opérations menées par la Pnh ont conduit à l’arrestation de 65 personnes, dont 5 évadés de prison. De plus, 19 armes à feu, 7 véhicules et 9,24 kilogrammes de cocaïne ont été saisis.

Parmi les actions notables, Guerby Joseph, membre d’un gang actif, a été abattu dans une zone utilisée pour détourner les marchandises à Cité Soleil. De plus, trois bandits tentant de prendre la ville de Ganthier (est de Port-au-Prince) les 24 et 25 juillet 2024 ont été neutralisés par la Pnh. Le 28 juillet, 27 autres bandits ont été tués à la Croix-des-Missions (périphérie nord) lors d’opérations policières. Plus d’une quarantaine de bandits ont été éliminés à Gressier (sud de la capitale) durant des affrontements avec la Pnh.

Les autorités locales de Croix-des-Bouquets et Gressier admettent cependant que les habitants ne peuvent toujours pas vaquer librement à leurs occupations.

Le No. 1 de l’institution policière, Rameau Normil, a dénoncé des tentatives de désinformation visant à tromper la population sur le phénomène de kidnapping, tout en soulignant une baisse des cas d’enlèvements en juillet 2024 par rapport à juillet 2023.

Ces opérations se déroulent dans un contexte marqué par la présence de policiers kényans venus soutenir la Pnh dans sa lutte contre les gangs armés. L’état d’urgence sécuritaire a été décrété 48 heures après l’arrivée à Port-au-Prince d’un nouveau contingent de 200 policiers kényans, en renfort des 200 déjà présents depuis le mercredi 25 juin 2024 en Haïti.

Selon un rapport du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (Binuh), entre le 1er avril et le 30 juin 2024, 1 379 personnes ont été victimes de meurtres et de blessures, et 428 autres ont été enlevées dans les violences liées aux gangs armés en Haïti. Le rapport indique que 77% des victimes sont des hommes, 20% des femmes et 3% des enfants. Ces chiffres montrent une diminution de presque 45% des meurtres et blessures et une baisse de 2% des enlèvements par rapport au trimestre précédent.

De janvier à mars 2024, 2 505 personnes avaient été tuées ou blessées, selon un précédent rapport du Binuh en date du vendredi 19 avril 2024.

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